MONOD
Francis
Sous-lieutenant
33ème régiment d’infanterie
Classe : 1911
Recrutement : Lille
Mort pour la France le 14 septembre 1914
à Béthény (Marne)
Tué à l’ennemi
Né le 4 février 1891
à Arcachon (Gironde)
De Francis Monod on n’a pas de nouvelles depuis le début de la guerre, ce
qui donne beaucoup de craintes.
(Roger Jézéquel à Jean - 9 septembre 1914)
Aujourd’hui aussi belle journée ; le
vent est tombé, temps splendide. Je suis allé à l’école du Dimanche, Mr
Autrand m’a demandé de dire quelques mots aux enfants, je leur ai parlé de
Francis Monod.
(Jean à sa mère - 31 janvier 1915)
Francis Monod était le fils du pasteur Paul Monod
(1861-1924) et d’Hélène Monod (1859- ?). Il était un neveu de Wilfred
Monod, théologien et pasteur qui eut beaucoup d’influence sur Jean Médard. Et,
comme ce dernier, il était étudiant en théologie et membre de la Fédé
(Fédération française des associations chrétiennes d’étudiants).
Francis Monod avait été, juste avant la guerre, le
premier membre du mouvement des « Volontaires du Christ », dont
Jean faisait également partie.
Il est mentionné par Maurice Barrès dans son ouvrage
paru en 1917 Les diverses familles
spirituelles de la France (chapitre 4, Les
protestants). Barrès écrit : « Enfin,
c'est leur troisième réconfort, ces protestants se battent pour conquérir la
paix dans le monde et dans les âmes. Continuellement je trouve sur leurs lèvres
en formes diverses cet appel à l'avènement de l'Évangile. Francis Monod, qui
appartient à un groupe pieux intitulé les « Volontaires du Christ »,
parti comme sous-lieutenant au 33e d'infanterie, écrit : « La
guerre ! mais il me semble que plus que jamais nous travaillons pour la
paix. Quand l'unité factice, qui s'est formée à nos côtés il y a
quarante-quatre ans, sera dissoute… la France, à la tête du progrès et de la
liberté, comme toujours, travaillera efficacement pour la paix du monde… De
cette guerre résulteront de grandes choses pour notre patrie, pour l'œuvre qui
doit s'accomplir en elle et par elle. La guerre actuelle, ô miracle !
servira la cause de l'évangélisation du monde dans cette génération. Elle
contribuera à réveiller l'Église, à unir ses membres ». (Cité par M. Raoul
Allier, « Avec nos fils sous la mitraille ».)
HF
(27/06/2015, complété le 19/10/2016 par la citation de Barrès)
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