A propos des "Pièces jointes"

Ces "Pièces jointes" sont un complément au blog 1914-1918 : une correspondance de guerre où sont publiées les lettres échangées pendant la Première guerre mondiale entre Jean Médard et les siens, en particulier avec sa mère, Mathilde. (Pour toutes les informations sur Jean Médard, se reporter au blog de base).

On trouvera ici un billet sur tous les amis ou camarades morts dont Jean évoque le souvenir. Pour chacun :
- sa fiche de "Mort pour la France" avec sa transcription (en bleu) ; toutes ces fiches proviennent du site Mémoire des hommes ;
- tous les textes de la correspondance et des mémoires de Jean Médard le concernant (en italiques) ;
- dans la mesure du possible, une notice biographique (dans un encadré).
Merci d'avance à tous ceux qui pourraient me communiquer des informations me permettant d'étoffer certaines notices, ou tout simplement me signaler leur parenté avec la personne à qui le billet est consacré. (Mon adresse est dans le blog de base, sous l'onglet A propos du blog.)

Les articles sont publiés dans l'ordre des décès, les morts les plus anciens se trouvent donc en bas de la liste. Pour faciliter d'éventuelles recherches, vous trouverez sous la rubrique "INDEX" une liste alphabétique, avec un lien vers chaque article.

vendredi 26 juin 2015

Camille BENKER (1876-1914)


BENKER
Jacques Ernest Camille
Caporal
3ème régiment d’infanterie
Classe : 1913
Recrutement : Seine 2ème bureau
Mort pour la France le 17 septembre 1914
à Le Godat (Marne)
Tué
Né le 20 janvier 1876
à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure)

  

Terrible la disparition du gendre des Frisch.
(Jean à sa mère – 1er décembre 1914)

Mme Benker est vraiment très éprouvée. Oui, elle n’aura pas de fils à la guerre, mais elle y a perdu son mari, et il me semble que ça compte. Ma pauvre chère maman ! Ton fils n’est pas malheureux, et il ne risque pas trop. Il t’embrasse bien tendrement, toi et ceux qui sont avec toi.
(Jean à sa mère - 9 avril 1916) 

Suzie me harcèle pr que je l’accompagne dans sa visite de deuil à Mme Benker [née Olga Frisch] et à Mme A. Frisch [Gabrielle Berry, épouse d’Alfred Frisch. Mathilde donne l’initiale pour distinguer de son amie « Mme Frisch » (née Louise Cormouls), la mère d’Olga et d’Alfred]. Elle ne m’accorde que quelques instants pr t’écrire.
(Mathilde à Jean - 18 avril 1916)
 

 
            Camille Benker était le fils de Frédéric Benker, chimiste, et de Suzanne Hazenfreatz. Il était ingénieur.
Le 13 janvier 1902, il avait épousé, à Sète, Olga Frisch, la fille d’Eugène Frisch (1853-1917), courtier maritime, et de Louise Cormouls (1857-1934), une amie de Mathilde appartenant comme elle à la paroisse protestante.
Les Frisch avaient aussi un fils, Alfred (1878-1942), dont la femme, Gabrielle Berry (« Mme A. Frisch »), est évoquée par Mathilde dans sa lettre du 18 avril.
            L’annonce ci-dessous, publiée dans Le Matin en janvier 1915, permet de comprendre que le mot « disparition » utilisé par Jean dans sa lettre du 1er décembre 1914 est à prendre au sens propre, et non comme un euphémisme de « mort ». Et si les allusions au deuil datent d’avril 1916, c’est sans doute qu’il aura fallu à la famille tout ce temps pour être avisée officiellement de la mort de Camille Benker.

 
Source : Gallica

HF – (08/11/2015)
 
Source pour les informations sur Gabrielle Frisch et sa famille : Francine Benoît.
Cet indice m'a permis de retrouver les Frisch sur le site de la Société genevoise de généalogie où j'ai repéré que leur fille Olga avait épousé un nommé Camille Benker, jusque-là classé dans « Les introuvables ».
 
Source pour les informations sur les parents de Camille Benker, et sur sa profession : site des archives départementales de l’Hérault en ligne, registre des mariages de 1902.