René
Marie Emile
Capitaine
132ème
régiment d’infanterie
Classe :
1906
Recrutement :
Abbeville
Mort
pour la France le 16 avril 1917
à
Braye-en-Laonnois (Aisne)
Tué
à l’ennemi
Né
le 9 avril 1886
à
Amiens (Somme)
G. […] est heureusement remplacé le 11 Décembre [1916] par
le capitaine Candillon, un instituteur du Nord.
(Jean
Médard, Mémoires)
Un jeune capitaine de réserve,
Candillon, est venu commander la Cie. Je l’ai connu un peu au dépôt
et je crois que ce sera un compagnon très agréable.
(Jean à sa mère – 12 décembre 1916)
Pour moi l’évènement du jour c’est
l’affectation du capitaine Candillon à la 5ème. Je n’en suis pas fâché.
Il y a de grandes chances pour que nous fassions bon ménage.
(Jean à sa mère – 13 décembre 1916)
Le
capitaine Candillon est charmant.
(Jean à sa mère – 17 décembre 1916)
Je me réjouis bcoup de l’arrivée au régiment du capitaine
Candillon. J’espère que ce pourra être pr toi un ami. Ce qui m’ennuyait dans
ton retour à la 5ème c’est ton contact journalier avec G. et contact
forcé. Il sera tjours le même mais tu pourras voir bcoup le capitaine, j’espère
que vos grades ne vs sépareront pas trop.
(Mathilde à son fils – 17 décembre
1916)
Le capitaine
Candillon était parti à l’avance préparer le cantonnement du régiment.
(Jean à sa mère – 4 janvier 1917)
Le capitaine
Candillon est un peu malade. Je ne crois pas que ce soit grave.
(Jean à sa mère – 9 janvier 1917)
Ce matin ns
sommes allé à l’exercice avec le capitaine. Il mène vraiment bien sa compagnie,
avec fermeté et bonté, et ça me change de l’autre. Il fait ce qu’il veut des
poilus maintenant.
(Jean à sa mère – 15 janvier 1917)
Les journées
sont très remplies par l’exercice et le travail de la compagnie. Ça marche
d’ailleurs très bien depuis que le cap. Candillon a pris les reines.
(Jean à sa mère – 18 janvier 1917)
Nous
faisons très bon ménage, le capitaine Candillon et moi, et nous passons une
bonne partie de nos soirées ensemble. Ma vie est toute différente depuis son retour
à la 5.
D’abord
la Cie marche très bien, il travaille beaucoup, s’en occupe
beaucoup, et avec beaucoup de compétence, de bienveillante, de fermeté…
qualités qui faisaient totalement défaut à l’autre. […] Les poilus, du moment
qu’on leur témoigne de l’intérêt sont contents aussi. J’ai actuellement une
bonne section, bien disciplinée, bien attachée à moi. J’espère que nous ferons
quelque chose de bien quand ce sera le moment.
(Jean à sa mère – 21 janvier 1917)
Le
capitaine est parti hier en permission. Il était fou de joie à l’idée de
retrouver sa femme et sa petite fille.
(Jean à sa mère – 1er février
1917)
Au retour, à
la popote, j’ai trouvé la table toute fleurie. C’était une aimable attention du
capitaine et de G. pour la veille de ma fête. Le menu aussi était soigné. G.
fait des progrès. Le capitaine a su le prendre.
(Jean à sa mère – 19 février 1917)
Les nouvelles
sont consternantes : notre progression a été rapidement stoppée et nos
pertes sont lourdes. Au 2ème bataillon notre cher commandant Rivals
a été tué, ainsi que le capitaine Candillon et bien d’autres.
(Jean
Médard, Mémoires, avril 1917, Chemin des Dames)
Comme
en témoigne la lettre de Jean en date du 1er février 1917, il
était marié et père d’une petite fille, mais il n’a malheureusement pas été
possible de trouver des informations à leur sujet.
A
l’issue de son service militaire en 1909, René Candillon était
sous-lieutenant de réserve.
En
septembre 1914, quelques semaines après son arrivée sur le front lors de la
mobilisation générale, il avait été promu lieutenant. Il était devenu
capitaine en octobre 1916, peu de temps avant d’arriver au 132ème
R.I.
Il a été tué d’une balle de mitrailleuse à la tête, en menant sa compagnie à l'assaut. Il était titulaire de la Croix de guerre et de la Légion d’honneur. Sur la photo ci-dessus, provenant des archives privées de Jean Médard, la tombe de René Candillon est à gauche sur la photo. L'inscription est beaucoup plus visible sur la deuxième photo, ci-contre (recadrée) trouvée sur Pages 14-18, mais malheureusement sans que la source soit connue.
HF (31/01/2017)
Source pour le prénom usuel, les
informations professionnelles, et le détail sur la mort d’une balle de mitrailleuse dans la
tête : Généawiki.
Source pour les informations
militaires : archives départementales de la Somme, fiche matricule de René Candillon.
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