OUVIER
Pierre
Paul
2ème
classe
34ème
colonial
Classe :
1909
Recrutement :
Avignon
Mort
pour la France le 16 mai 1917
à
Monastir (Serbie)
Disparu
Né
le 26 mars 1889
à
Venasque (Vaucluse)
Hier je t’ai
quitté pour prendre le départ des permissionnaires. Mon ordonnance [Ouvier]
partait ; son tour a été avancé, sa sœur étant très malade 24 heures avant
son départ il choisit un remplaçant et il lui « passe les
consignes ». C’est assez amusant.
(Jean
à sa mère – 22 juin 1916)
Mon
ordonnance m’écrit qu’en arrivant chez lui, il a appris outre la mort de sa
sœur, celle d’un frère et d’un beau-frère.
(Jean
à sa mère – 3 juillet 1916)
Paul
OUVIER (1885-1917)
Un relevé du monument aux morts de
Venasque, trouvé en ligne sur Mémorial
GenWeb, indique que le prénom usuel de « Pierre Paul Ouvier »
était Paul.
Paul Ouvier était le fils de
Pierre Joseph Ouvier, cultivateur, âgé de 37 ans et de son épouse Marie
Appolonie Verger, sans profession, âgée de 30 ans. Paul Ouvier, comme son
père, était cultivateur. Sa fiche matricule ne mentionne pas de mariage.
En 1911, il avait été exempté
« pour faiblesse générale et définitive ». Mais en décembre 1914,
le conseil de révision l’avait déclaré « bon pour le service armé »
et affecté au 4ème régiment d’infanterie coloniale.
Sa fiche matricule n’apporte
aucune information complémentaire à celles figurant sur sa fiche de
« Mort pour la France » : il a disparu le 26 mars 1916 à
Monastir, en Serbie, et a été déclaré mort le même jour.
X,
beau-frère de Paul et Léon Ouvier (?-1917)
Rappel de la lettre de Jean « Mon ordonnance m’écrit qu’en arrivant chez
lui, il a appris outre la mort de sa sœur, celle d’un frère et d’un beau-frère. ».
A ce jour, sauf à mener une enquête à Venasque où, nous apprend
internet, demeurent encore plusieurs Ouvier, aucune piste pour connaître
l’identité de ce beau-frère.
Léon
Ouvier, 58ème, 106ème puis 132ème R.I.
(1885- ?)
Léon Ouvier a été l’ordonnance de Jean de mars 1916
jusqu’à la fin de la guerre. Son prénom n’est jamais mentionné (c’est
d’ailleurs le cas pour quasiment tous les autres camarades dont parle Jean),
l’usage était d’utiliser le patronyme.
Jean écrit simplement, dans ses mémoires :
« Je prends comme ordonnance un
paysan du Vaucluse, Ouvier, un ancien « écusson jaune » un petit
méridional maigre avec une figure de vieille femme et un accent bien tassé.
Il sera pour moi jusqu’à la démobilisation le dévouement personnifié. »
C’est donc uniquement
« grâce » à la mort de son frère qu’on en apprend plus sur Léon
Ouvier. La fiche MPF de Paul Ouvier nous indique en effet qu’il est né à
Venasque, or les archives du Vaucluse sont en ligne et la table
décennale nous apprend que quatre garçons Ouvier sont nés à Venasque entre
1882 et 1893. L’un est Paul Ouvier, le disparu de Monastir. Deux autres sont
ses frères.
Le plus âgé, né le 15 mars 1885, est l’ordonnance de Jean. Il se prénomme Pierre Léon, on peut supposer que, comme pour son jeune frère, le deuxième prénom était son prénom usuel. Il est effectivement petit (1,56 m). Et surtout, comme le dit Jean dans la lettre du 19 mars 1916 où il annonce à sa mère qu’il a une nouvelle ordonnance, il est, comme Jean, passé par le 58ème R.I. avant d’arriver au 132.
Jean le mentionne à plusieurs reprises dans sa
correspondance. Il fait partie du petit monde familier de la
« popote » des officiers du 2ème bataillon. Il soigne
Jean « avec tendresse » quand il est alité en janvier 17.
Léon Ouvier a reçu la croix de guerre en août 1917.
Curieusement, Jean n’en parle pas dans sa correspondance. Peut-être Ouvier
était-il resté au régiment pendant les quelques mois où Jean a été détaché à
l’infanterie divisionnaire.
Fin
octobre 1918, Jean écrit à sa mère qu’Ouvier est évacué pour cause de grippe
espagnole, ce que l’on retrouve sur sa fiche matricule, qui mentionne aussi son
retour le 12 décembre. Mais il sera ensuite évacué définitivement en février
1919.
HF
(21/01/2017)
Source
: archives départementales du Vaucluse en ligne
|