Claude
Sous-lieutenant
132ème
régiment d’infanterie
Classe :
1916
Recrutement :
Rhône* Nord
Mort
pour la France le 16 avril 1917
à
la ferme de Metz (Aisne)
Tué
à l’ennemi
Né
le 20 mars 1896
à
Lyon (Rhône)
* Il s’agit en fait de « Lyon Nord »
Je reste seul
dans la ferme vide. La compagnie est partie à pied. Ce matin je déjeune avec
Portheaux et Gonin, restés chacun pour la même raison que moi [Jean était
malade], et les officiers de la compagnie de mitrailleurs [donc Baillot et
Mellinette].
(Jean
à sa mère – 23 janvier 1917)
Les
poilus creusent, s’enfoncent entre le canal et le nord-ouest de la ferme. Des
hommes de la 5e et de la 6e Cie sont en avant,
dans des trous. Un jeune sous-lieutenant[1]
blessé est mort noyé dans l’un d’eux.
(Notes du lieutenant Pochard, citées
par René-Gustave
Nobecourt dans son livre publié en
1965, Les fantassins du Chemin des Dames)
Claude Gonin était le fils de
Pierre Claude Gonin, boucher, âgé de 33 ans et de Victorine Marquetout, âgée de
30 ans. Sa famille demeurait 40 quai de Serin, dans le 4ème
arrondissement de Lyon. Il était employé de soieries.
Arrivé soldat de 2ème classe sur le
front, le 5 avril 1915, Claude Gonin est promu aspirant le 1er
septembre. Successivement au 40ème et au 34ème R.I., il
arrive au 132ème le 17 avril 1916 (le registre matricule indique
1915, mais c’est manifestement une erreur).
Claude
Gonin avait été cité deux fois, il était titulaire de la Croix de guerre.
Sur la photo ci-dessus, l'annotation, écrite au verso de la main de Jean Médard, « Les tombes des Cdt
Rivals et Cne Candillon », peut induire en erreur : la
tombe de droite est en fait celle de Claude Gonin (celle du capitaine
Candillon est à gauche, et celle du commandant Rivals au deuxième plan). Il
est vrai sur la photo conservée toute sa vie par Jean, l’inscription est
quasi indéchiffrable à l’œil nu.
Elle est cependant parfaitement lisible sur la deuxième
photo, de meilleure qualité (et ici recadrée sur la tombe de Claude Gonin), que l’on trouve en ligne sur Pages 14-18, mais dont la source n’est
malheureusement pas indiquée.
HF
(28/01/2017)
Source
pour les informations d’état-civil : acte de naissance de Claude Gonin archives municipales de Lyon (4ème
arrondissement, registre de 1896, vue 24/95).
Source
pour les informations militaires : archives départementales du Rhône,
fiche matricule de Claude Gonin (vue 433).
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[1] Il s’agit certainement de Gonin, puisque le lieutenant Pochard mentionne ici des hommes de la 5ème et de la 6ème compagnie, et que l’autre officier tué appartenant à une ces deux compagnies était René Candillon, qui était capitaine. Par ailleurs, Gonin, né en 1896, était effectivement le plus jeune de tous les officiers du 132ème tués ce jour-là.