dimanche 29 janvier 2017
Hervé de PARSCAU du PLESSIX (1892-1917)
DE PARSCAU DU PLESSIS
Hervé,
François, Marie, Joseph
Lieutenant
132ème
régiment d’infanterie
Classe :
1912
Recrutement :
Saint-Brieuc
Mort
pour la France le 17 mai 1917
à
Ostel Aisne
Tué
à l’ennemi
Né
le 2 mars 1892
à
Ploujean (Finistère)
Nous avons
encore perdu ces derniers jours un des plus chics types du régiment, de Parscau,
qui commandait une compagnie, tout jeune et tout sympathique. Et puis, même
dans le régiment, on se sent perdu, dépaysé ; tout semble changé ;
l’esprit, la valeur. Il y a des types qu’on ne remplace pas. C’est vrai que la
guerre est une sélection à rebours, les meilleurs s’en vont. Et ce n’est pas
parce qu’ils s’en vont qu’on dit que ce sont les meilleurs, c’est parce qu’ils
sont les meilleurs qu’ils sont fauchés.
(Jean à sa mère - 20 mai 1917)
Hervé de Parscau du Plessix était
le fils de Philippe de Parscau du Plessix (1863-1938) et de Bénédicte Dulong
de Rosnay (1870-1913). Il était marin.
Sa fiche matricule indique qu’il s’était engagé volontaire pour trois ans, le 4 octobre 1911.
Il a donc combattu avec son régiment – il était alors au 70ème
R.I. – dès les débuts de la guerre.
Le 17 avril 1915, Hervé de Parscau, qui était alors sergent, a été versé
au 132ème régiment d'infanterie. Blessé à deux reprises,
titulaire de la Croix de guerre, il a été promu lieutenant à titre temporaire
le 3 mai 1917.
Sur son site généalogique,
Jacques Croizat-Viallet donne des précisions sur la vie et la mort d’Hervé de Parscau : dès ses 16 ans, il avait embarqué sur un navire faisant une campagne en Islande et à Terre Neuve.
En 1912, il s'engage au 72ème régiment
d'infanterie et devient sergent. Dès le début de la guerre, il participe avec
son régiment à différentes opérations. Blessé à deux reprises, il se distingue
par sa vaillance et il est promu sous-lieutenant, et on lui attribue la
Croix de guerre.
En 1917, au sein du 132ème régiment
d'infanterie, il participe en première ligne à l'offensive du Chemin des Dames.
Il y est tué le 17 mai 1917, d'une balle
dans la bouche, en défendant, à la tête de ses hommes, un poste qu'il avait
mission de garder.
HF
(24/01/2017)
Source
pour les informations militaires : archives départementales des Côtes du
Nord, fiche matricule d’Hervé de Parscau du Plessix.
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Paul OUVIER (1889-1917)
OUVIER
Pierre
Paul
2ème
classe
34ème
colonial
Classe :
1909
Recrutement :
Avignon
Mort
pour la France le 16 mai 1917
à
Monastir (Serbie)
Disparu
Né
le 26 mars 1889
à
Venasque (Vaucluse)
Hier je t’ai
quitté pour prendre le départ des permissionnaires. Mon ordonnance [Ouvier]
partait ; son tour a été avancé, sa sœur étant très malade 24 heures avant
son départ il choisit un remplaçant et il lui « passe les
consignes ». C’est assez amusant.
(Jean
à sa mère – 22 juin 1916)
Mon
ordonnance m’écrit qu’en arrivant chez lui, il a appris outre la mort de sa
sœur, celle d’un frère et d’un beau-frère.
(Jean
à sa mère – 3 juillet 1916)
Paul
OUVIER (1885-1917)
Un relevé du monument aux morts de
Venasque, trouvé en ligne sur Mémorial
GenWeb, indique que le prénom usuel de « Pierre Paul Ouvier »
était Paul.
Paul Ouvier était le fils de
Pierre Joseph Ouvier, cultivateur, âgé de 37 ans et de son épouse Marie
Appolonie Verger, sans profession, âgée de 30 ans. Paul Ouvier, comme son
père, était cultivateur. Sa fiche matricule ne mentionne pas de mariage.
En 1911, il avait été exempté
« pour faiblesse générale et définitive ». Mais en décembre 1914,
le conseil de révision l’avait déclaré « bon pour le service armé »
et affecté au 4ème régiment d’infanterie coloniale.
Sa fiche matricule n’apporte
aucune information complémentaire à celles figurant sur sa fiche de
« Mort pour la France » : il a disparu le 26 mars 1916 à
Monastir, en Serbie, et a été déclaré mort le même jour.
X,
beau-frère de Paul et Léon Ouvier (?-1917)
Rappel de la lettre de Jean « Mon ordonnance m’écrit qu’en arrivant chez
lui, il a appris outre la mort de sa sœur, celle d’un frère et d’un beau-frère. ».
A ce jour, sauf à mener une enquête à Venasque où, nous apprend
internet, demeurent encore plusieurs Ouvier, aucune piste pour connaître
l’identité de ce beau-frère.
Léon
Ouvier, 58ème, 106ème puis 132ème R.I.
(1885- ?)
Léon Ouvier a été l’ordonnance de Jean de mars 1916
jusqu’à la fin de la guerre. Son prénom n’est jamais mentionné (c’est
d’ailleurs le cas pour quasiment tous les autres camarades dont parle Jean),
l’usage était d’utiliser le patronyme.
Jean écrit simplement, dans ses mémoires :
« Je prends comme ordonnance un
paysan du Vaucluse, Ouvier, un ancien « écusson jaune » un petit
méridional maigre avec une figure de vieille femme et un accent bien tassé.
Il sera pour moi jusqu’à la démobilisation le dévouement personnifié. »
C’est donc uniquement
« grâce » à la mort de son frère qu’on en apprend plus sur Léon
Ouvier. La fiche MPF de Paul Ouvier nous indique en effet qu’il est né à
Venasque, or les archives du Vaucluse sont en ligne et la table
décennale nous apprend que quatre garçons Ouvier sont nés à Venasque entre
1882 et 1893. L’un est Paul Ouvier, le disparu de Monastir. Deux autres sont
ses frères.
Le plus âgé, né le 15 mars 1885, est l’ordonnance de Jean. Il se prénomme Pierre Léon, on peut supposer que, comme pour son jeune frère, le deuxième prénom était son prénom usuel. Il est effectivement petit (1,56 m). Et surtout, comme le dit Jean dans la lettre du 19 mars 1916 où il annonce à sa mère qu’il a une nouvelle ordonnance, il est, comme Jean, passé par le 58ème R.I. avant d’arriver au 132.
Jean le mentionne à plusieurs reprises dans sa
correspondance. Il fait partie du petit monde familier de la
« popote » des officiers du 2ème bataillon. Il soigne
Jean « avec tendresse » quand il est alité en janvier 17.
Léon Ouvier a reçu la croix de guerre en août 1917.
Curieusement, Jean n’en parle pas dans sa correspondance. Peut-être Ouvier
était-il resté au régiment pendant les quelques mois où Jean a été détaché à
l’infanterie divisionnaire.
Fin
octobre 1918, Jean écrit à sa mère qu’Ouvier est évacué pour cause de grippe
espagnole, ce que l’on retrouve sur sa fiche matricule, qui mentionne aussi son
retour le 12 décembre. Mais il sera ensuite évacué définitivement en février
1919.
HF
(21/01/2017)
Source
: archives départementales du Vaucluse en ligne
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Henri CAFFAREL (1896-1917)
CAFFAREL
Marie
Louis Alexandre Henri
Soldat
2ème classe
83ème
régiment d’infanterie
Classe :
1916
Recrutement :
Montpellier
Mort
pour la France le 25 avril 1917
à
l’hôpital n° 1 Troyes (Aube)
Décédé
blessures de guerre
Né
le 26 janvier 1896
à
Cette (Hérault)
Les Caffarel Louis ont perdu leur second
fils.
(Mathilde
à Jean – 29 avril 1917)
Henri Caffarel était le fils de
Louis Caffarel (1861- ?), agent de navigation, et de Philippine
Frédérique Vivarès (1865- ?). Ils avaient huit enfants. Mathilde écrit
qu’Henri était leur second fils, mais il semble avoir été le troisième (le
deuxième étant sans doute mort en bas âge).
HF
(21/01/2017)
Source
pour les informations généalogiques : Généanet, arbre en ligne de
Jacques Ziegler.
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samedi 28 janvier 2017
Maurice Paul Louis HAZIN (1892-1917)
HAZIN
Maurice Paul Louis
Sous-lieutenant
132ème régiment
d’infanterie
Classe : 1912
Recrutement : Reims
Mort pour la France le 17
avril 1917
à Braye-en-Laonnois
(Aisne)
Tué à l’ennemi
Né le 9 juin 1892
à Livry-sur-Vesle (Marne)
Maurice
Paul Louis Hazin était le fils de Jean Pol Emile Hazin, instituteur, âgé de
27 ans et de Marie Charlotte Picot, âgée de 23 ans.
Les
registres matricules de la Marne pour 1912 ne sont malheureusement pas en
ligne. Le sous-lieutenant Hazin appartenait au 3ème bataillon, le
bataillon Jules, dont l’action dans la journée du 17 avril est précisée dans
le JMO du 132ème R.I.
HF
(25/01/2017)
Source
pour les informations d’état-civil : archives départementales de la
Marne, acte de naissance de Maurice Paul Louis Hazin (vue 2/6).
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Paul ROBEIN (1884-1917)
ROBEIN
Paul Antoine Charles
Sous-lieutenant
132ème régiment
d’infanterie
Classe : 1904
Recrutement : Marseille
Mort pour la France le 16*
avril 1917
à Braye-en-Laonnois
(Aisne)
Tué à l’ennemi
Né le 21 octobre 1884
à Marseille
(Bouches-du-Rhône)
* Sa fiche MPF indique le
16 avril, mais le JMO note son décès le 17 avril. Sans doute est-il mort dans
la nuit.
Les morts du 16 avril 1917,
premier jour de l’offensive du Chemin des Dames
(Lettre de Jean Médard à sa mère – 22 avril 1917)
Cette
première attaque, journée du 16, a été très dure. Au 2ème Baton
elle ns a couté en tués, outre le commandant, le capitaine Candillon (5ème),
St Lieut Gonin (6ème tu le connaissais – le petit aspirant qui
avait pris le thé avec ns et Getaz à Chartèves) Lieut. Jesson (7ème),
S/Lieut Mellinette et Baillot (Cie de Mitrailleurs). Tu
connaissais aussi ce dernier, tu trouvais qu’il ressemblait à un officier de
marine. En blessés : capitaine adjudant major Dufour, S/Lt
Millière, S/Lt Bouchez, [Roger de] La Morinerie. Le Commandant [Rivals]
était en tête de combat, il a eu une mort magnifique. Le colonel [Théron]
aussi était presque en tête sur le petit groupe qui l’entourait peu sont
revenus indemnes. Lui, notre brave colonel blessé à la cuisse, son capitaine
adjoint [Gabet] la figure traversée d’une balle, Soula, off. du canon de 37
tué, etc., etc.
N.B. : Les décomptes des pertes ne sont pas
faits par bataillon, mais pour le régiment. Cependant les pertes en officiers
étant nominatives, et leur répartition dans chaque bataillon étant connue
grâce à l’ordre de bataille ci-dessus, il est facile de faire les calculs à l’échelon
du bataillon.
HF
(25/01/2017)
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Paul Robein était le fils d’Auguste Félix Robein, négociant,
âgé de 34 ans et de Anne Marie Cécile Fortunée Mazan, âgée de 24 ans.
En 1903, Paul Robein avait été engagé volontaire. Il
était alors cavalier de 2e classe. Il a plusieurs fois changé de
corps et de grade avant son passage dans la réserve en 1909.
Rappelé au moment de la
mobilisation générale, il a de nouveau occupé des fonctions différentes dans
plusieurs unités. Promu sous-lieutenant de réserve à titre temporaire, il
était arrivé au 132ème R.I. le 8 août 1916.
Il a été cité à deux reprises, et
était titulaire de la Croix de guerre.
HF
(25/01/2017)
Source pour les
informations familiales et militaires : archives de l’état-civil en
ligne de Marseille.
- acte de naissance de Paul Robein (vue 38/82)
Source pour le prénom
usuel : Mémorial GenWeb, relevé du monument aux morts de
Château-Gombert, à Marseille.
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vendredi 27 janvier 2017
Antoine RIVALS (1875-1917)
RIVALS
Antoine,
Séverin, Marius
Chef
de bataillon
132ème
régiment d’infanterie
Classe :
1895
Recrutement :
Privas
Mort
pour la France le 16 avril 1917
au
champ de bataille de l’Aisne, ferme de Metz
Tué
à l’ennemi
Né
le 1er août 1875
à
Tournon (Ardèche)
C’est là [à
Chartèves, en juillet 1916] que nous rejoint notre nouveau chef de bataillon,
le commandant Rivals, un homme vif, amusant, intelligent et droit.
(Jean
Médard – Mémoires)
Figure-toi
que le capitaine Rivals mon chef de bataillon, avec qui je prends tous mes
repas, est le neveu authentique de Jean et Henri Monnier [professeurs de Jean à la
faculté de théologie de Paris], il a épousé la fille d’une de leurs sœurs. Ça m’a amusé
de nous trouver ainsi en pays de connaissance.
(Jean
à sa mère – 27 juillet 1916)
Dans la
journée nous nous approchons des lignes. Tandis que je marche à côté du
commandant Rivals un obus vient se ficher à terre à quelques mètres de nous
sans éclater : « Il a rudement bien fait ! » se borne à
déclarer le commandant.
(Jean
Médard – Mémoires, automne 1916, front de Somme)
Le commandant
[Rivals] préside toujours notre petit cercle avec entrain, bonté, simplicité.
Le bataillon est très « famille » et très recherché à cause de cela
par les officiers nouveaux venus. […] Nous avons un très chic colonel [Théron]
aussi.
(Jean
à sa mère – 26 novembre 1916)
Le soir ns étions tous réunis autour du
commandant Rivals, pour un de ces gueuletons monstres dont le 2ème
bataillon a le secret. Ce fut très gai et très bruyant.
(Jean
à sa mère – 25 janvier 1917)
Je suis parti
samedi soir avec le commandant [Rivals]. Itinéraire très court, mais voyage
très long. Couché à l’hôtel. [Récit de sa journée à Paris avec ses amis de la
Fédé ou de la faculté de théologie.]
Retour avec
le commandant [Rivals] que j’ai retrouvé à la gare et qui m’a présenté sa
femme. Voilà le canevas de la journée.
(Jean
à sa mère – 12 février 1917)
Après
déjeuner j’ai fait une partie de cartes avec le commandant [Rivals], ça ne
m’était pas arrivé depuis la Somme.
(Jean
à sa mère – 6 mars 1917)
Nous sommes
bien installés. Le commandant [Rivals] qui est venu nous voir hier a été ravi
de mon installation. Je deviens prêteur de livres. Il m’a emprunté un Rudyard
Kipling.
(Jean
à sa mère – 29 mars 1917)
Un jour, avec
le commandant Rivals, je vais examiner depuis un bon observatoire notre secteur
d’attaque. Le commandant fait la grimace. Nous devons attaquer depuis la vallée
jusqu’au Chemin des Dames entre Soupir et le canal de l’Oise à l’Aisne, en
liaison avec le 20ème corps à notre droite, de l’autre côté du
canal. Malheureusement le secteur du 132ème est un fond de cuvette
et les positions allemandes nous dominent de toutes parts.
(Jean
Médard – Mémoires, avril 1917, juste avant le Chemin des Dames)
Les nouvelles
sont consternantes : notre progression a été rapidement stoppée et nos
pertes sont lourdes. Au 2ème bataillon notre cher commandant Rivals
a été tué, ainsi que le capitaine Candillon et bien d’autres.
(Jean
Médard – Mémoires, avril 1917, Chemin des Dames)
JMO du 132ème R.I. - 16 avril 1917 |
Nous
sommes en plein travail. La première partie a été dure. Le Commandant Rivals et
le Capitaine Candillon ont été tués, le colonel [Théron] blessé. Inutile de te
dire la peine que ça nous fait.
(Jean à sa mère – 17 avril 1917)
(Jean à sa mère – 17 avril 1917)
Nous
voilà de nouveau au repos pour peu de jours, après une semaine de combats. Le régiment
a été vraiment admirable. Il a fait quelque chose, cette fois. Je te raconterai
tout ça. Malheureusement les vides sont grands… notre cher commandant [Rivals]
surtout. Aujourd’hui, ds un hôpital voisin ns sommes allé voir à cheval les
officiers blessés : le colonel [Théron] toujours serein, [Roger de] La
Morinerie blessé de 4 balles, etc., etc.
(Jean
à sa mère – 20 avril 1917)
Mme Rivals
a su la mort de son mari par Combemale qui est toujours à l’hôpital et qu’elle
venait voir régulièrement.
(Jean
à sa mère – 28 avril 1917)
Madame
Monnier m’a envoyé des photos du Cdt Rivals pour les donner aux
officiers qui l’ont connu et aimé.
(Jean
à sa mère – 29 juillet 1917)
[1] - Marguerite Monnier (1857-1936) épouse en 1881 Henri Kuntzel (1851-?)
Les morts du 16 avril 1917,
premier jour de l’offensive du Chemin des Dames
(Lettre de Jean Médard à sa mère – 22 avril 1917)
Cette
première attaque, journée du 16, a été très dure. Au 2ème Baton
elle ns a couté en tués, outre le commandant, le capitaine Candillon (5ème),
St Lieut Gonin (6ème tu le connaissais – le petit aspirant qui
avait pris le thé avec ns et Getaz à Chartèves) Lieut. Jesson (7ème),
S/Lieut Mellinette et Baillot (Cie de Mitrailleurs). Tu
connaissais aussi ce dernier, tu trouvais qu’il ressemblait à un officier de
marine. En blessés : capitaine adjudant major Dufour, S/Lt
Millière, S/Lt Bouchez, [Roger de] La Morinerie. Le Commandant [Rivals]
était en tête de combat, il a eu une mort magnifique. Le colonel [Théron]
aussi était presque en tête sur le petit groupe qui l’entourait peu sont
revenus indemnes. Lui, notre brave colonel blessé à la cuisse, son capitaine
adjoint [Gabet] la figure traversée d’une balle, Soula, off. du canon de 37
tué, etc., etc.
Antoine RIVALS (1875-1917)
René CANDILLON (1886-1917)
Lucien SOULA (1874-1917)
Marcel Emmanuel MARCEAU (1890-1917)
Georges Etienne Soter BAILLOT (1892-1917)
Gaston MELLINETTE (1892-1917)
Claude GONIN (1896-1917)
Marcel Adrien MORIN (1886-1917)
Emile JESSON (1892-1917)
|
Antoine Rivals était le fils de Jean Marius François
Rivals, employé de commerce, âgé de 29 ans, et de Marie Clémentine Boussy, lingère,
âgée de 25 ans. Au moment où sa fiche matricule a été rédigée, sa mère était
décédée.
On trouve en ligne sur le site de
la Société genevoise de généalogie
trois sœurs de Jean et Henri Monnier (tous deux professeurs de Jean à la faculté de théologie de Paris, dont Henri Monnier était par ailleurs le doyen).
Pendant longtemps, aucun indice n'avait permis de savoir de laquelle des trois sœurs Monnier madame Rivals était la fille.
En août 2017, Bruno Rivals, petit-neveu du commandant apporte de précieuses informations à ce sujet : l'épouse de son grand-oncle s'appelait Germaine Chapon. Cet indice permet de savoir que madame Rivals était donc la fille de Sophie Monnier (1859-1922), la deuxième sœur des frères Monnier. Les informations de Bruno Rivals donnent en outre des précisions sur l'époux de Sophie Monnier, Henri Chapon : officier à Aubenas, il avait été le supérieur d'Antoine Rivals lors de sa sortie de Saint-Cyr. Par ailleurs, il était, comme Rivals, Ardéchois. Antoine Rivals et Germaine Chapon se sont mariés en 1900. Ils ont eu un fils, engagé volontaire vers la fin de la guerre, donc probablement né vers 1901, dont la famille de Bruno Rivals a perdu la trace. Les Rivals résidaient certainement à Paris ou en région parisienne, puisque d’une part, Jean rencontre le commandant et madame Rivals à la gare le 11 février 1917 à l’issue d’une permission d’un jour ; et d’autre part, il mentionne qu’elle visite régulièrement Combemale, qui était hospitalisé à Paris.
Antoine Rivals, Saint-Cyrien, avait
été officier d’active. Il était arrivé au 132ème R.I. le 15
juillet 1916, et avait le 2 août été promu chef de bataillon. Jean l’a côtoyé
de près jusqu’à sa mort le 16 avril.
La légende "Les tombes des
Cdt Rivals et Cne Candillon", écrite de la main
de Jean au verso de la photo ci-dessus, qui fait partie des archives
personnelles de Jean Médard, peut être trompeuse. La tombe de gauche est bien
celle du capitaine Candillon, mais à droite, il s'agit de celle du
lieutenant Gonin. Il faut préciser que sur le tirage papier en ma
possession, très pâli par l’âge, les inscriptions sont quasiment invisibles à l’œil
nu, seul le traitement numérique permet d’en améliorer la lisibilité.
Par contre, la photo
ci-dessous, publiée dans Pages 14-18, malheureusement sans sa
source, est d’une bien meilleure qualité. On distingue nettement les
inscriptions des tombes du premier plan, celles de René Candillon et de Claude Gonin. Et pour peu que l’on sache à l’avance
son grade et son nom, on peut deviner que la tombe du commandant Rivals est au
fond à gauche.
HF
(31/01/2017 et 06/08/2017)
Source
pour les informations militaires : archives départementales de l’Ardèche,
fiche matricule d'Antoine Rivals.
|
[1] - Marguerite Monnier (1857-1936) épouse en 1881 Henri Kuntzel (1851-?)
- Sophie Monnier (1859-1922) épouse en 1879
Henri Chapon (1855-?)
- Madeleine Monnier (1862-1935) épouse en 1885
Jean Risler (1856-?)
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