Auguste
Firmin Pierre
Chef
de bataillon
67ème
régiment d’infanterie
venu
du 16ème Dragons
Classe
1893
Recrutement :
Seine 2ème bureau
Mort
pour la France le 13 octobre 1916
à
Bouchavesnes (Somme), Épine de Malassise
Blessures
de guerre
Tué
à l’ennemi
Né
le 6 juillet 1873
Tu as appris
par les journaux la mort du Cdt Gouraud. L’avais-tu su ? Il a
été capitaine au 132. C’était un homme de grand cœur. Ds la Somme, il arrêtait
des blessés, les embrassait, et leur disait : « Tu es sale, mais tu
es beau ». Il était très brave aussi.
Jean
à sa mère – 24 octobre 1916
Source : Sous les obus avec le 6-7,
de Maurice Pascal .
(cité par Eric Mansuy dans Pages 14-18)
"17 octobre 1916.
On m'annonce, ce matin, la mort du commandant Gouraud, chef du 1er
bataillon du 67, frère du général Gouraud. Cela ne m'étonne pas, il devait se
faire tuer. Il était très brave, un peu exalté et ne se rendant certainement
pas un compte exact du danger. Il était légendaire au 67. On l'appelait
"mon frère Henri" et tout le monde l'aimait bien.
À Verdun, son bataillon allant à l'attaque, il
s'écrie : "Saint-Michel, protégez mon bataillon !" Il expliquait
ensuite que sa famille était vouée à Saint-Michel. Le "frère Henri"
captura Samory le jour de la Saint-Michel.
Avisant, à Rupt, un soldat descendant de Verdun, il
le met en face de lui et lui dit : "Tu es sale, tu es boueux, tu es
dégoûtant... tu es un brave, je te salue !" et il le fit, comme il le
disait.
Il était sorti de Saint-Cyr en 1895 et avait passé
presque toute sa vie militaire dans l'Est. Capitaine au début de la guerre,
il fut bientôt chef de bataillon. À Verdun, avec son bataillon, il gagnait sa
troisième citation, en repoussant la furieuse attaque du 23 juin, après
laquelle le régiment tout entier fut cité à l'ordre de l'armée.
Le 16 octobre, le bataillon de Gouraud avait enlevé
une tranchée. Dans la nuit, le commandant visitait la nouvelle position conquise,
encourageant ses hommes, quand une balle, lui traversant le cou, le renversa
mort."
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