Émile Alphonse
Caporal fourrier
132ème régiment
d’infanterie
Classe 1913
Recrutement : Seine 3ème
bureau
Mort pour la France le 1er
octobre 1916
à Bois l’Abbé (Somme)
Tué à l’ennemi
Né le 2 juin 1893
à Paris (Seine)
À côté de moi [sur une photo que Jean
envoie à sa mère, et qui malheureusement n’est pas parvenue jusqu’à nous] Ducluzeaux
et au fond l’adjudant, en face Charlet et à côté de lui Roulleau, le caporal
fourrier, un type absolument crevant. C’est un ami intime du lieutenant, ami
d’enfance, et ils passent leur journée à se taquiner. Au fond, un des hommes de
ma section qui nous sert, un des plus braves.
Sur
l’escalier, de bas en haut, Ducluzeaux et Roulleau, moi, l’adjudant et mon
brave poilu, un autre poilu et le sergent major.
(Jean à sa mère – 27 mai
1916)
Le soir même,
quelques heures après mon départ, un obus est tombé dans la tranchée que je
venais de quitter, il a tué le capitaine Brissaud, mon commandant de compagnie
et quelques hommes dont le caporal Roulleau qui s’était installé dans la niche
où je me reposais d’ordinaire.
(Jean
Médard, Mémoires)
Ce qui est +
triste c’est la mort avant-hier soir de mon cdt de compagnie, Mr Brissaud, et
de Roulleau, le caporal fourrier que tu connais aussi, tués par le même obus.
(Jean à sa mère – 3
octobre 1916)
Je pense sans
cesse à ce brave Roulleau si plein de vie et d’entrain et Brissaud que j’ai peu
connu et surtout Lesur. Il n’a pas longtemps joui de ses galons. Pauvre enfant.
(Mathilde à son fils – 9
octobre 1916)
Je suis allé
voir aussi la famille de Roulleau.
(Jean à sa mère – 2
novembre 1916)
Le lendemain
matin je suis allé chez Roulleau – j’avais promis d’y revenir – et j’y ai passé
presque toute la matinée. On m’a fait dire et répéter tous les détails que je
pouvais connaître, montré des photos… De braves gens tout à fait calmes et
dignes dans leur douleur.
(Jean à sa mère – 7 novembre
1916)
Le carnet de Jean indique qu'Émile
Roulleau était célibataire. Il demeurait 14 rue de Poissy, à Paris. Dans le
civil, il était employé de commerce.