A propos des "Pièces jointes"

Ces "Pièces jointes" sont un complément au blog 1914-1918 : une correspondance de guerre où sont publiées les lettres échangées pendant la Première guerre mondiale entre Jean Médard et les siens, en particulier avec sa mère, Mathilde. (Pour toutes les informations sur Jean Médard, se reporter au blog de base).

On trouvera ici un billet sur tous les amis ou camarades morts dont Jean évoque le souvenir. Pour chacun :
- sa fiche de "Mort pour la France" avec sa transcription (en bleu) ; toutes ces fiches proviennent du site Mémoire des hommes ;
- tous les textes de la correspondance et des mémoires de Jean Médard le concernant (en italiques) ;
- dans la mesure du possible, une notice biographique (dans un encadré).
Merci d'avance à tous ceux qui pourraient me communiquer des informations me permettant d'étoffer certaines notices, ou tout simplement me signaler leur parenté avec la personne à qui le billet est consacré. (Mon adresse est dans le blog de base, sous l'onglet A propos du blog.)

Les articles sont publiés dans l'ordre des décès, les morts les plus anciens se trouvent donc en bas de la liste. Pour faciliter d'éventuelles recherches, vous trouverez sous la rubrique "INDEX" une liste alphabétique, avec un lien vers chaque article.

jeudi 2 juillet 2015

Clément LEFÈVRE (1893-1916)


LEFÈVRE
Clément Alexis Pierre
Sergent
132ème régiment d’infanterie
Classe : 1913
Recrutement : Reims
Mort pour la France le 18 juin 1916
à Vaux (Meuse)
Tué à l’ennemi
Né le 18 septembre 1893
à Reims (Marne)

Les deux sergents d’abord. Je prends mes repas avec eux et l’un des caporaux de la section. Je ne fais rien sans leur demander conseil. [Gabriel] Grange, le plus âgé, (26 ans ?) est un homme sérieux, rangé, marié et père de famille. Un peu taciturne, peut-être un peu mou, mais l’on peut compter sur lui. L’autre [Clément Lefèvre] a mon âge, est peut-être un peu gosse, mais sympathique. Il est Rémois. Je ne sais rien d’eux, mais d’après leurs actes et leurs paroles de ces 2 jours je puis dire qu’ils sont très au-dessus de la moyenne comme compagnons.
(Jean à sa mère – 20 février 1916) 

Le 18 [juin] le bombardement redouble. Un seul obus bien placé tue cinq hommes de la section. Un des sergents est blessé, un autre tué, un petit Rémois, que nous appelions « le Gouri » (le gosse) [Clément Lefèvre].
(Jean Médard - Mémoires) 

Ds ma section le sergent Lefèvre est tué, le sergent Royer blessé, l’adjudant est blessé. Ce matin on arrive au repos avec 10 hommes de ma section seulement. C’est rudement dur de voir tomber tous ces braves garçons.
(Jean à sa mère – 21 juin 1916) 

            Ce pauvre sergent Lefèvre, est-ce le père de 4 enfants dont tu m’as parlé ? Y a-t-il eu beaucoup de pertes dans les autres compagnies ?
(Mathilde à son fils – 28 juin 1916) 

Nous sommes encore un peu comme meurtris par les journées passées. Je viens d’écrire à la famille du sergent Lefèvre, de ma section, qui ne peut pas croire à son malheur.
(Jean à sa mère – 30 juin 1916) 

Combien douloureuse à écrire a dû être ta lettre aux Lefèvre. Je pense à eux sans cesse. Était-il marié ? un gentil garçon ?
(Mathilde à son fils – 4 juillet 1916) 

Lefèvre était un tout jeune sergent, de mon âge ; nous l’appelions le « gouri », le gosse. Il n’était pas marié ; gentil garçon, très gai.
(Jean à sa mère – 9 juillet 1916) 

Dans son carnet, Jean indique que Clément Lefèvre était employé de commerce.