A propos des "Pièces jointes"

Ces "Pièces jointes" sont un complément au blog 1914-1918 : une correspondance de guerre où sont publiées les lettres échangées pendant la Première guerre mondiale entre Jean Médard et les siens, en particulier avec sa mère, Mathilde. (Pour toutes les informations sur Jean Médard, se reporter au blog de base).

On trouvera ici un billet sur tous les amis ou camarades morts dont Jean évoque le souvenir. Pour chacun :
- sa fiche de "Mort pour la France" avec sa transcription (en bleu) ; toutes ces fiches proviennent du site Mémoire des hommes ;
- tous les textes de la correspondance et des mémoires de Jean Médard le concernant (en italiques) ;
- dans la mesure du possible, une notice biographique (dans un encadré).
Merci d'avance à tous ceux qui pourraient me communiquer des informations me permettant d'étoffer certaines notices, ou tout simplement me signaler leur parenté avec la personne à qui le billet est consacré. (Mon adresse est dans le blog de base, sous l'onglet A propos du blog.)

Les articles sont publiés dans l'ordre des décès, les morts les plus anciens se trouvent donc en bas de la liste. Pour faciliter d'éventuelles recherches, vous trouverez sous la rubrique "INDEX" une liste alphabétique, avec un lien vers chaque article.

jeudi 15 novembre 2018

Pierre DOUTAUD (1888-1918)


DOUTAUD
Gustave Pierre
Chef de bataillon
132ème régiment d’infanterie
Classe 1908
Recrutement : Bordeaux
Mort pour la France le 3 avril 1918
à l’hôpital n° 1° à Rouen (Seine Inférieure)
Suites de blessures de guerre
Né le 12 septembre 1888
à Saintes (Charente Inférieure)



En avant de Becquigny je retrouve le 1er bataillon et je passe un moment avec le commandant Doutaud, qui devait être tué le lendemain. [En fait il allait être mortellement blessé.]
(Jean Médard, Mémoires)

Lorsque nous sommes relevés quelques jours plus tard le village est déjà complètement démoli par l’artillerie ennemie. Notre front a tenu, malgré sa fragilité, contre de violentes attaques ennemies, nos pertes ont été beaucoup moins lourdes qu’à Verdun ou que dans la Somme. Nous avons perdu malheureusement nos trois chefs de bataillon : le Commandant Doutaud, le Capitaine Luc et le capitaine de La Haye.
(Jean Médard, Mémoires)



Source pour la photo : Wikimédia Commons
Site Amis et passionnés du Père Lachaise
Pierre Doutaud étant inhumé à Paris, au cimetière du Père Lachaise, la transcription de l’inscription sur sa tombe, consultable sur le site Amis et passionnés du Père Lachaise, donne plusieurs informations et en particulier son prénom usuel) :
« Commandant Pierre DOUTAUD du 132ème régiment d’infanterie, ancien élève de St Cyr, chef de bataillon à 28 ans, Légion d’honneur (Eparges 1915), croix de guerre 7 citations, officier de la couronne royale de Roumanie avec glaives d’or, mort au champ d’honneur le 3 avril 1918 à l’âge de 29 ans. »

Le même site donne également des précisions sur les circonstances militaires : “ Le 27 mars 1918, les Allemands franchissent la Somme et s’emparent de Montdidier, s’ouvrant ainsi une route vers Paris. Situé sur la route reliant Montdidier (Somme) à Clermont (Oise), le village de Royaucourt devient un point de défense lors de la bataille de Montdidier. Le 30 mars, les 19ème et 154ème régiments allemands s’emparent du Monchel et d’Ayencourt, mais sont stoppés par le 132ème régiment d’infanterie qui s’oppose devant Royaucourt, stoppant l’avancée allemande vers Clermont."

Ce texte est complété par le JMO du 132ème R.I.:
Blessure mortelle du commandant Doutaud
JMO du 132ème R.I. - 30 mars 1918
« A 9 heures 30, le chef de bataillon Doutaud, qui, debout sous un bombardement des plus violents maintenait à leurs emplacements de combat les éléments de gauche du bataillon, tomba grièvement blessé ; la blessure du chef de bataillon entraîna le repli de cette aile, bientôt arrêtée et replacée. »


HF (13/11/2018)

Source : Amis et passionnés du Père Lachaise.