A propos des "Pièces jointes"

Ces "Pièces jointes" sont un complément au blog 1914-1918 : une correspondance de guerre où sont publiées les lettres échangées pendant la Première guerre mondiale entre Jean Médard et les siens, en particulier avec sa mère, Mathilde. (Pour toutes les informations sur Jean Médard, se reporter au blog de base).

On trouvera ici un billet sur tous les amis ou camarades morts dont Jean évoque le souvenir. Pour chacun :
- sa fiche de "Mort pour la France" avec sa transcription (en bleu) ; toutes ces fiches proviennent du site Mémoire des hommes ;
- tous les textes de la correspondance et des mémoires de Jean Médard le concernant (en italiques) ;
- dans la mesure du possible, une notice biographique (dans un encadré).
Merci d'avance à tous ceux qui pourraient me communiquer des informations me permettant d'étoffer certaines notices, ou tout simplement me signaler leur parenté avec la personne à qui le billet est consacré. (Mon adresse est dans le blog de base, sous l'onglet A propos du blog.)

Les articles sont publiés dans l'ordre des décès, les morts les plus anciens se trouvent donc en bas de la liste. Pour faciliter d'éventuelles recherches, vous trouverez sous la rubrique "INDEX" une liste alphabétique, avec un lien vers chaque article.

lundi 19 novembre 2018

Alcide HENRY (1891-1918)

HENRY
Alcide Marcelin
Sous-lieutenant
264ème régiment d’infanterie
Classe 1911
Recrutement : Seine 2e/3ème bureau
Mort pour la France le 8 octobre 1918
à l’hôpital auxiliaire 108 Paris XVIème (Seine)
Suite de maladie contractée
Né le 31 janvier 1891
à Paris (Seine) 5èmearrondissement

Le 11 Novembre [1918] nous cantonnons à Ville-sur-Illon. La nouvelle de l’armistice est dans l’air. Je m’impatiente dans le bureau de poste du village parce que le téléphone fonctionne mal.
A 11 heures pourtant nous entendons sonner les cloches des villages voisins et la nouvelle nous est aussitôt confirmée par téléphone. La postière s’est mise à pleurer. Elle a perdu son fils quelques semaines plus tôt.
Nous n’osons pas donner cours à notre joie.

(Jean Médard, Mémoires)



Grâce aux recherches effectuées par l’historienne Colette Thivet, il a été possible d’identifier la receveuse des postes de Villon-sur-Illon en 1918 et celui dont elle pleurait la mort en ce jour de l’armistice.

Née à Bourges en 1864, elle s’appelait Marie Louise CAVAILLET. Elle avait en premières noces épousé Paul Marie Charles HENRY. Le couple vivait à Passavant-la-Rochère (Haute-Saône), où monsieur HENRY était receveur des postes. De leur union était née le 19 mai 1897 une fille, Marguerite Camille.
Devenue veuve en 1902, Marie Louise s’était remariée avec Léon Marie LOUIS, qui décéda à Ville-sur-Illon le 2 mars 1913.
Après ce second veuvage, Marie Louise continua à résider à Ville-sur-Illon, avec sa fille. Et cette dernière y épousa, le 11 février 1918, Alcide HENRY. (HENRY était donc à la fois son nom de jeune fille et son nom d’épouse.)
Il ne semble pas que Marie-Louise ait eu un fils de son premier mari. La peine dont Jean est témoin en ce 11 novembre 1918 concerne donc son gendre, Alcide HENRY, qui était effectivement mort un mois avant l’armistice.

HF (18/11/2018)

Source pour le prénom usuel : monument aux morts de Ville-sur-Illon.

Recherches effectuées par Colette Thivet, à laquelle je réitère mes vifs remerciements.