DE LA HAYE
Marie Louis Pierre
Capitaine
132ème régiment d’infanterie
Classe 1898
Recrutement : St Omer
Mort pour la France le 29 mars 1918
à Mesnil-Saint-Georges (Somme)
Tué à l’ennemi
Né le 9 décembre 1878
à Wimille (Pas-de-Calais)
Marie Louis Pierre
Capitaine
132ème régiment d’infanterie
Classe 1898
Recrutement : St Omer
Mort pour la France le 29 mars 1918
à Mesnil-Saint-Georges (Somme)
Tué à l’ennemi
Né le 9 décembre 1878
à Wimille (Pas-de-Calais)
Pendant la nuit [du 27 au 28 mars 1918] le commandement essaye d’organiser une ligne continue de résistance. A l’aube notre Colonel [Adrien Perret] doit installer son P.C. un peu plus au sud, à Royaucourt. Il aura en principe sous son commandement son 3ème bataillon qui doit défendre Mesnil-St-Georges, un bataillon de territoriaux et un escadron de cavaliers à pied entre Mesnil-St-Georges et Le Monchel, faubourg sud de Montdidier. On fait feu de tout bois. Il faut colmater à tout prix ce trou béant par lequel se précipite l’armée ennemie. Mais nous ne disposons pour le moment que d’un mince cordon de troupes.
Nous sommes envoyés en reconnaissance, Péchenart et moi, et trouvons bien les cavaliers et les territoriaux aux emplacements qui leur ont été assignés ; mais Deconinck lorsqu’il s’approche de Mesnil-St-Georges reçoit des coups de feu. Les Allemands occupent déjà le village et il n’y a pas trace du 3ème bataillon. Nous apprenons bientôt qu’on vient de le retrouver à la hauteur de la division. Il n’avait pas été atteint par l’ordre de repli. A la nuit, voyant les fusées éclairantes qui marquaient la progression allemande de dépasser de toute une coupe de forêt, le Capitaine de La Haye qui le commande a décidé de se replier vers l’ouest. C’est ainsi qu’il a atteint au petit jour le P.C. de la Division sans rencontrer âme qui vive.
[...]
Lorsque nous sommes relevés quelques jours plus tard, le village est déjà complètement démoli par l’artillerie ennemie. Notre front a tenu, malgré sa fragilité contre de violentes attaques ennemies, nos pertes ont été beaucoup moins lourdes qu’à Verdun ou que dans la Somme. Nous avons perdu malheureusement nos trois chefs de bataillon : le Commandant Doutaud, le Capitaine Luc et le capitaine de La Haye.
(Jean Médard, Mémoires)
Nous sommes envoyés en reconnaissance, Péchenart et moi, et trouvons bien les cavaliers et les territoriaux aux emplacements qui leur ont été assignés ; mais Deconinck lorsqu’il s’approche de Mesnil-St-Georges reçoit des coups de feu. Les Allemands occupent déjà le village et il n’y a pas trace du 3ème bataillon. Nous apprenons bientôt qu’on vient de le retrouver à la hauteur de la division. Il n’avait pas été atteint par l’ordre de repli. A la nuit, voyant les fusées éclairantes qui marquaient la progression allemande de dépasser de toute une coupe de forêt, le Capitaine de La Haye qui le commande a décidé de se replier vers l’ouest. C’est ainsi qu’il a atteint au petit jour le P.C. de la Division sans rencontrer âme qui vive.
[...]
Lorsque nous sommes relevés quelques jours plus tard, le village est déjà complètement démoli par l’artillerie ennemie. Notre front a tenu, malgré sa fragilité contre de violentes attaques ennemies, nos pertes ont été beaucoup moins lourdes qu’à Verdun ou que dans la Somme. Nous avons perdu malheureusement nos trois chefs de bataillon : le Commandant Doutaud, le Capitaine Luc et le capitaine de La Haye.
(Jean Médard, Mémoires)
Aujourd’hui journée de délassement : on dort, on se lave, on perçoit comme dans un rêve le mouvement extérieur. Le régiment n’a eu à déplorer que la mort de deux officiers, commandant chacun un bataillon, le capitaine Luc et le capitaine de La Haye. Nous avons fait du très bon travail et on est assez content de nous.
(Jean à sa mère – 2 avril 1918)
(Jean à sa mère – 2 avril 1918)
Bien que son nom n’apparaisse dans les mémoires et la correspondance de Jean qu’à l’occasion de sa mort en 1918, le capitaine de La Haye était au 132ème R.I. depuis l’été 1917.
En témoigne cette photo (provenant des archives personnelles de Jean Médard). Et cela est confirmé par sa fiche matricule.
Avant-guerre, il avait passé plusieurs années dans l’armée.
Le JMO du 132ème R.I.donne quelques détails sur les circonstances de sa mort : HF (13/11/2018) Source pour les prénoms usuels du capitaine de La Haye et de son père : faire-part de décès d’Anatole de La Haye (en vente en ligne). Source pour les informations militaires : archives départementales du Nord, fiche matricule de Pierre de La Haye, (n° matricule 2010). |